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« Le téléphone sonne. C'est Charlotte qui m'appelle d'Israël. Nous étions dans la même classe à Montélimar. Elle a été arrêtée après moi, mais je ne l'ai pas croisée à Birkenau. - Qu'est-ce que tu fais en ce moment ? demande-t-elle.- Je travaille sur l'amour.Un silence alors, comme si le mot amour s'égarait, se cognait dans sa tête. Elle ne sait qu'en faire.- L'amour au camp ou quoi ?- Après les camps.- Ah, c'est mieux. L'amour au camp, j'en ai pas vu beaucoup. » Comment aimer, s'abandonner, désirer, jouir, quand on a été déportée à quinze ans ?Retrouvant à quatre-vingt-neuf ans sa « valise d'amour », trésor vivant des lettres échangées avec les hommes de sa vie, Marceline Loridan-Ivens se souvient...Un récit merveilleusement libre sur l'amour et la sensualité.

Format :
1 vol. (156 p.) ; 21 cm
Langue :
français
EAN :
9782246812432
Prix :
16 EUR
Classification :
Documentaire
Message d'information
Bibliothèque Localisation Sous localisation Public Cote Situation Statut
Bibliotheque Vallabrix Adulte Roman Adulte R LOR Disponible prêtable
Bibliothèque Lussan - - Adulte R LOR Disponible (En réserve) prêtable
Médiathèque Montaren St Médiers Adulte Documentaire Adulte 927 LOR Disponible prêtable

Marceline Loridan-Ivens, née Marceline Rosenberg, est une cinéaste française née le à Épinal.

Elle est notamment connue pour le monologue qu'elle tient place de la Concorde à Paris dans le film documentaire de Jean Rouch et Edgar Morin, Chronique d'un été (1961), qui est l'un des premiers témoignages filmés de la déportation durant la Seconde Guerre mondiale.

Marceline Rosenberg naît de parents juifs polonais, émigrés en France en 1919. Au début de la Seconde Guerre mondiale, sa famille s'installe dans le Vaucluse. C'est là que Marceline Rosenberg entre dans la Résistance. Capturée par la Gestapo avec son père, Szlama Rosenberg[1],[2], elle est envoyée à Auschwitz-Birkenau par le convoi 71 du 13 avril 1944, dans le même convoi que Simone Veil[3] et Anne-Lise Stern, puis à Bergen-Belsen, enfin au camp de concentration de Theresienstadt. Elle recouvre la liberté à la libération du camp, le [4] par l'Armée rouge.

Elle adhère au Parti communiste français en 1955 et le quitte un an plus tard. Elle croise alors des « déviationnistes », comme le philosophe Henri Lefebvre ou le sociologue Edgar Morin[5].

En 1963, elle rencontre et épouse le réalisateur de documentaires Joris Ivens de trente ans son aîné. Elle l'assiste dans son travail et coréalise certains de ses films comme Le 17e parallèle en 1968[6].

De 1972 à 1976, pendant la révolution culturelle déclenchée par le président Mao Zedong, Joris Ivens et Marceline Loridan travaillent en Chine et réalisent Comment Yukong déplaça les montagnes composé d'une série de 12 films[7]. Critiqués par Jiang Qing, la femme de Mao, ils doivent quitter précipitamment la Chine[8].

En 2003, elle réalise un film de fiction : La Petite Prairie aux bouleaux, avec Anouk Aimée, très inspiré de son parcours dans les camps (le titre est la traduction du terme polonais Brzezinka, germanisé en Birkenau).

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